Exposition
Légereté et audace. Dessins de goya
Du 24 Juin, 2017 au 24 Septembre, 2017
Commissaires et responsables de la direction scientifique d’investigation: José Manuel Matilla (Chef du Département de Dessins et Estampes au Musée du Prado) et Manuela Mena (Chef du Département de Conservation de Peinture du XVIIIe siècle et de Goya au Musée du Prado)
Légèreté et audace. Les dessins de Goya présentés par le Centro Botín est l’exposition majeure consacrée en Espagne sur Goya en tant que dessinateur. Décrit comme le “journal visuel par Goya lui-même” les dessins de l’artiste de Zaragoza mettent en lumière son univers intime et dévoilent sa vision particulière du monde, comme un journal visuel.
Cette exposition résulte d’un ambitieux projet de recherche et de catalogage minutieux des dessins de Francisco de Goya, fruit d’un accord de collaboration signé en 2014 entre la Fundación Botín et le Musée du Prado.
L’exposition accueille 80 dessins qui appartiennent aux fonds du Musée du Prado et qui sont emblématiques des différentes périodes artistiques de Goya. Une sélection tirée de chacun des Albums du musée et des dessins préparatoires des séries d’estampes de l’artiste intitulées Rêves, Caprices, Désastre de la guerre, Tauromachie et Disparates.
L’importance des dessins dans l’ensemble de la production artistique de Goya (1746-1828) est comparable à celle de ses peintures et estampes, du point de vue quantitatif -les dessins conservés atteignent le millier -, et du point de vue de leur apport en termes de nouveauté dans la forme et la technique de l’art du dessin à la fin du XVIIIe siècle.
À partir de son séjour en 1796 à Sanlúcar de Barrameda, aux côtés de la duchesse d’Alba, Goya devint un dessinateur infatigable créant huit albums jusqu’à sa mort à Bordeaux en 1828. Matériellement différents, les albums traduisent l’évolution stylistique de l’artiste, mais aussi ses préoccupations et sources d’intérêt, quand il observe la réalité ou quand il la reconstitue allégoriquement. Ces dessins incarnent la partie la plus intime du peintre et leur contenu est plus direct, critique et acerbe que le reste de sa production.
Les environ mille dessins que fit l’artiste furent démembrés en différents lots par Javier Goya et Bayeu, unique héritier du peintre et, à sa mort, en 1854, ils furent vendus par son fils Mariano, moment où ils furent dispersés. Actuellement le Musée du Prado possède l’ensemble le plus significatif de ses dessins dans le monde, plus de 500, raison pour laquelle cette exposition est une opportunité unique de contempler et découvrir la production des dessins de l’artiste.
L’intérêt de la Fundación Botín pour le dessin espagnol débuta en 2006 lorsque l’institution misa pour une recherche systématique de connaissance et diffusion du dessin dans l’art espagnol, privilégiant l’une des facettes les plus intéressantes et fécondes des grands maîtres de notre pays du XVIe siècle à nos jours.