Exposition
ITINERARIOS XXVIII
DU 18 NOVEMBRE, 2023 AU 31 MARS, 2024
Itinerarios (Itinéraires) est l'exposition annuelle à travers laquelle le Centro Botín présente les œuvres des artistes internationaux qui bénéficient chaque année des bourses d'art de la Fondation Botín. Cette série d'expositions offre des angles de vue inédits sur les débats actuels en termes d'art contemporain. Depuis son lancement en 1993, plus de 200 artistes ont bénéficié de ces bourses, qui encouragent la création contemporaine et soutiennent les artistes qui rêvent de mener des projets de recherche dans le domaine des arts visuels. Nombre des bénéficiaires retenus sont devenus des acteurs de la scène artistique internationale et exposent régulièrement dans les grandes institutions et lors de grands événements artistiques.
La 28e édition Itinéraires présentera des œuvres de Luz Broto (Barcelone, 1982), Lucía C. Pino (Valence, 1977), Fernando García Dory (Madrid, 1978), Henrique Pavão (Lisbonne, Portugal, 1991), Jorge Ribalta (Barcelone, 1963) et le duo formé par Patricia Gómez (Valence, 1978) et María Jesús González (Valence, 1978).
Le jury chargé de sélectionner les projets était composé de Sandra Guimarães, directrice artistique du Museo Helga de Alvear, de Maider López, une artiste qui travaille sur l'architecture et l'espace public (boursière en 1998), de Manuel Segade, directeur du Museo Reina Sofía, et de Jorge Yeregui, artiste en arts visuels, boursier en 2013.
La photographie:
Bétera Producciones. Proyección III
HENRIQUE PAVÃO
(Lisbonne 1991)
L’installation The Ultimate Romance se compose d’une vidéo, d’une oeuvre sonore et d’une sculpture en bronze. L’oeuvre aborde à nouveau la tentative avortée de copier la tête du pharaon égyptien Sésostris III (vers 1860 av. J.- C.). La sculpture a été exécutée en obsidienne, un matériau que les scanners 3D ne peuvent pas reproduire en raison de ses caractéristiques réfléchissantes. Parle biais de son oeuvre, l’artiste interroge le concept de temps circulaire et les notions d’échec et de perte.
FERNANDO GARCÍA DORY
(Madrid, 1978)
PiensaForesta (PenseForêt) prend comme étude de cas une forêt dans les Pics d’Europe, composée d’eucalyptus plantés dans les années 1970, coïncidant avec le prélude du mouvement écologiste et les protestations contre la dictature. La salle joue le rôle d’un carnet d’esquisses du processus d’intervention dans cette forêt, en imaginant une régénération possible et en réunissant — dans le cadre de ce récit — des récipients de distillation, des modèles architecturaux biomorphiques, une promenade sonore donnant de la voix aux relations entre les espèces de la forêt, des cartographies de cette dernière et des images d’archives.
PATRICIA GÓMEZ ET MARÍA JESÚS GONZÁLEZ
(Valence, 1978)
Al pasar cerrar. Bétera Producciones (Fermer en passant. Bétera Producciones) est une double installation audiovisuelle, issue de la récupération de fragments de métrage en décomposition qui ont été retrouvés dans la salle de projection du cinéma- théâtre du dernier hôpital psychiatrique de Valence. La première installation expose le matériel cinématographique retrouvé comme des éléments d’une collection d’archéologie cinématographique. La seconde nous emmène dans une salle de cinéma vide où sont encore diffusés les audios des films qui ont jadis été projetés à l’ensemble de personnes internées.
JORGE RIBALTA
(Barcelone, 1963)
Variaciones Güell (Variations Güell) observe la situation actuelle de plusieurs lieux historiques associés à la saga Güell, y compris ceux imaginés par Gaudí. Les images ont été prises principalement à Barcelone et dans ses alentours, ainsi qu’à Comillas (Cantabrie), ville natale d’Antonio López et centre névralgique de la structure économique et familiale des López-Güell. La série comporte aussi les portraits de membres actuels de la famille.
LUZ BROTO
(Barcelone, 1982)
Pour réaliser Contactar cristales enfrentados (Mettre en contact des vitres qui se font face), l’artiste a mis en rapport différents espaces intérieurs de Barcelone, conformément à son souhait de renforcer l’idée de banalité dans l’environnement urbain. Les paires de vitres retirées, de tailles disparates et originaires de différents bâtiments et trames urbains, sont présentées dans la salle d’exposition avec leurs faces extérieures en contact, en gommant ainsi la distance qui existait auparavant entre elles.
LUCÍA C. PINO
(Valence, 1977)
Son travail repose sur une recherche dans les archives saphiques (adjectif désignant l’identité sexuelle et mentionnant l’amour entre femmes) du début des années 2000. S’inspirant d’un vers de la poétesse grecque Sappho, But if u love us, C. Pino propose un ensemble de pièces créées délibérément à l’aide de matériaux tels que le fer, le latex, la fibre de verre, des vêtements en cuir d’occasion, des fermetures éclair, de la mousse, du papier, de la résine acrylique et autres.