Légereté et audace. Dessins de Goya. Adultes et jeunes

Francisco de Goya y Lucientes est né en 1746, à Fuendetodos, Saragosse. Il y a grandi et a commencé sa formation d’artiste dans l’atelier d’un peintre de la capitale aragonaise, José Luzán. Pendant quatre ans, il a copié des estampes que le maître lui fournissait. C’est à ce moment là, alors qu’il était très jeune, qu’il a décidé de s’établir à son compte et de donner libre cours à sa créativité. Selon ses propres mots, « peindre suivant mon imagination »

Dès lors et jusqu’à sa mort, bien que peignant sur commande et de sa propre initiative, Goya n’a jamais cessé de peindre tout ce qu’il voyait autour de lui, passé au crible de ses émotions. Dans ses dessins il était libre d’exprimer ce qu’il ressentait et c’est ce qu’il faisait. Il valorisait et gardait ces albums comme s’il s’agissait d’un trésor. Grâces à ses dessins, nous avons aujourd’hui un journal visuel de Goya et de l’époque à laquelle il a vécu.

Mais cela est possible, entre autres, grâce à la fondation Botin qui, en 2006, a lancé une ligne de recherche sur la connaissance et la diffusion du dessin dans l’art espagnol, en vue de protéger un patrimoine aussi précieux que délicat. Les grands maîtres de la peinture espagnole ont été de grands dessinateurs, mais leurs dessins ne sont pas tous répertoriés et protégés comme ils le devraient. De ce fait, elle suit cette ligne de travail depuis plus de dix ans. Le dessin est l’héritage essentiel de tout artiste et c’est, à l’instar de Goya, là où l’artiste est libre. Sans eux, nous ne pouvons comprendre complètement les artistes du passé.

À cette occasion, nous avons devant nous Légèreté et audace. Dessins de Goya une exposition de 83 pièces qui parcourent la vie de Goya, tel un journal visuel. Les dessins appartiennent aux fonds du Musée du Prado et sont une sélection des albums et des esquisses de Goya qui s’y trouvent.

Avec cette exposition, l’accord conclu entre la fondation Botín et le Musée du Prado, en 2014, devient visible, ainsi que l’étude effectuée sur les dessins de Goya, menée à bien, grâce à cette collaboration, par José Manuel Matilla et Manuela Mena du département des dessins et estampes du Musée du Prado et du département Conservation des peintures du XVIIe siècle et Goya, respectivement.

Le travail de tant de personnes pour que ce rêve devienne réalité est déjà terminé. Le vôtre est d’en profiter. Faites-le et laissez-vous pénétrer par la délicatesse, l’ironie, l’audace, l’humour, la tristesse, le désespoir et la luxure de Goya. Et, au sortir, dites-nous, imaginiez-vous Goya comme cela?

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