Une fois de plus, nous nous trouvons face à des esquisses que Goya réalisait pour les transformer, plus tard, en gravures. Ainsi que nous vous l’avons déjà raconté précédemment, ces dessins se différencient des autres, par leur technique. L’utilisation exclusive de la sanguine nous indique l’intention de l’artiste. La sanguine est la technique que Goya utilisait pour transférer les dessins sur la plaque métallique de la façon la plus fidèle.

Toutefois, cette série graphique a été un échec commercial énorme. Le public admirait la beauté des traits et le réalisme avec lequel le maître s’exprimait, mais pour ces mêmes raisons, les scènes représentées apparaissaient trop violentes, pour que les collectionneurs aient envie de les avoir chez eux.

Avec ces dessins, Goya s’est fait l’écho du débat qui existait à cette époque, au sein de la société illustrée, sur la légitimité de la tauromachie. Pour lui, elle représente différentes situations malheureuses, survenues dans les arènes espagnoles, qui ont entraînées des changements législatifs. À son tour, il illustre le public, dessinant des scènes de l’origine et de l’évolution de la tauromachie.

Dans ces dessins, Goya ne prend parti ni pour une attitude, ni pour une autre, il ne fait que montrer la réalité de manière fidèle et objective pour que nous puissions en tirer nos conclusions sur un débat qui est, aujourd’hui encore, d’actualité.